Tour de Cerdagne GR®P

Histoire et patrimoine

Randonnée en montagne

Randonnée transfrontalière

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Entre modernité et tradition : la Cerdagne, pays catalan aux mille trésors. En avant pour une longue déambulation à la rencontre de ce territoire rural de montagne, de son histoire et de ses villages.

À qui découvre pour la première fois ce territoire, en arrivant d’Enveitg ou du col de la Perche, la Cerdagne apparaît comme une très large vallée d’altitude entourée de hautes montagnes aux flancs débonnaires et gorgés de soleil. Elle est à la fois française et espagnole : donc catalane ! Parcourir la Cerdagne, à la fin du printemps ou à l’automne, c’est, trois jours durant, arpenter un territoire rural de moyenne montagne au passé et au présent riches. Hameaux et villages, églises et chapelles, bains romains et vieux mas, allées de peupliers bicentenaires et anciennes terrasses de culture, chaos de boules de granit et vestiges glaciaires, dolmens et voie antique, côtoient pêle-mêle champs et prairies, vastes forêts et landes pelées, station de ski et lycée climatique, centrale solaire et musée sans mur, train Jaune et… multiples auberges à la cuisine catalane et cerdane traditionnelle. Tout un programme réjouissant !

4 étapes

Les 12 patrimoines à découvrir

(ɔ) Alexandre Bouzan - CD66
Archéologie
Dolmen d'en Caballer
Ce vestige du néolithique érigé à 1520 m d’altitude sur les pentes de la montagne de Belloc, se trouve dans le hameau éponyme sur la commune d’Enveigt en Cerdagne. Le dolmen, classé aux monuments historiques, est une chambre funéraire rectangulaire, la large dalle horizontale qui la recouvrait est cassée. On pense que le mégalithe était entouré d’un grand tumulus de pierres qui s’est affaissé avec le temps. Le dolmen est tout près du GR® dans un champ non cultivé, son accès est indiqué.
Chapelle Santa Maria de Belloc - © Michel Castillo - CD66
Patrimoine religieux
Chapelle Santa Maria de Belloc
Santa Maria de Belloc porte bien son nom : le « beau lieu » en catalan. Un petit détour sur un chemin qui monte parmi les estives vous conduit sur un replat dénudé – véritable table d’orientation sur la Cerdagne. Bâtie à 1688 m d’altitude sur un avant-mont dominant la vallée, la chapelle de Belloc est construite sur la base d'une nef unique et d'une abside semi-circulaire. La nef est coupée en deux par un mur ouvert de deux baies (construit pour soutenir l'ancienne voûte effondrée et remplacée par une charpente). A l'intérieur, elle garde un retable peint des XVe et XVIe siècles. Il reste quelques pans de mur accolés à la chapelle qui nous laissent imaginer l’aspect de l’ancien couvent des trinitaires fondé en 1579.
Vue générale - © Michel Castillo - CD66
Localité
Dorres
Dorres est un typique village de montagne tout en granit et à l’atmosphère poétique. La vie y est calme et paisible été comme hiver. Le village a conservé un riche patrimoine architectural et une certaine authenticité. Pour comprendre ce village et les gens qui y vivent, il faut visiter le petit musée du granit qui retrace la vie des tailleurs de pierre. Dans la partie basse, au bout d’une petite route qui semble se perdre dans la nature, on découvre les célèbres bains romains exposés plein sud face à la plaine de Cerdagne et du Puigmal. Les eaux jaillissent du sol à 41° et plonger dans les bassins extérieurs ou se détendre dans les baignoires individuelles est un réel plaisir quand il fait froid dehors ou après une journée de ski ou de randonnée. Une relaxation luxueuse et méritée.
Vue sur le chaos de Targasonne - © Michel Castillo - CD66
Géologie
Chaos de Targassonne
Sur la route entre Dorres et Font-Romeu, sur les soulanes du Tossat de l’Ambet et sous la silhouette altière de la centrale Thémis Solaire Innovation, on découvre un fantastique amas de rochers granitiques aux formes tourmentées, un amoncellement de blocs dispersés et roulés par les glaciers quaternaires. Ce paysage insolite composé de plus de 1000 blocs est un haut lieu de l’escalade, un des meilleurs spots de « bloc » avec plus de 1200 passages du 3 au 8b+. C’est aussi dans ce chaos que les tailleurs de pierre des villages voisins prélevaient le granit pour édifier les maisons ou les ouvrages d’art. Un parking est aménagé en bord de route et divers sentiers sillonnent le site dont l’altitude varie entre 1500 et 1600 mètres.
Un site unique surplombant le plateau cerdan - © TSI - CD66
Connaissance
Thémis Solaire Innovation
On la voit de loin : une tour de 105 m de haut posée sur une « solana » qui offre un panorama époustouflant sur la Cerdagne. Thémis fut la première centrale solaire thermodynamique au monde, qui a fonctionné au début des années 80. La centrale était en avance sur son temps mais l’aventure fut de courte durée, notamment du fait de la stratégie nucléaire mise en place par l'Etat français à partir du milieu des années 80. Mis à l’arrêt, le site fût ensuite utilisé pendant près de 15 ans dans le cadre de la recherche en astrophysique. Le Département offrit au site une troisième vie lorsqu'il lança en 2004 un ambitieux programme de reconversion des installations avec pour objectif d'en faire une plate-forme d'innovation d'envergure internationale sur les technologies solaires. « Thémis Solaire Innovation » est désormais un centre de recherches et d'innovation, mais aussi un site de tourisme scientifique qui accueille le public tout au long de l'année : animations, expositions, projections, visites guidées et ateliers pour sensibiliser le grand public à la transition énergétique ainsi qu'à l’énergie solaire.
Coucher de soleil depuis la Tour d'Egat - © CC Pyrénées-Cerdagne
Histoire
Tour d'Egat
Sur un balcon ensoleillé à 1680 m d’altitude qui domine la plaine cerdane, la tour d’Egat se dresse sur les hauteurs du village éponyme. Cette tour médiévale quadrangulaire dont la qualité de l’appareillage est remarquable, fut bâtie au XIIIe siècle pour surveiller le chemin d’Angoustrine et le passage vers la vallée du Carol. Depuis la tour construite sur un éperon rocheux en haut du village, la vue à 180° vers le sud depuis le Cambra d’Ase en Haut Conflent jusqu’à la Serra de Cadí est époustouflante. Le village d’Egat et ses constructions traditionnelles en granit méritent aussi une visite.
© service APN
Patrimoine religieux
L'Ermitage
L'histoire de l'Ermitage commence en 1001. Le comte de Cerdagne, Guifré, fonda sur les contreforts du Canigou le Monastère de St-Martin, Odeillo était une de ses possessions.
Les moines eurent pour tâches de développer la dévotion à Marie et créèrent plusieurs statues à son effigie, dont la Vierge à l'enfant d'Odeillo.
© service APN
Savoir-faire
Le musée sans murs
Le musée sans murs se situe en forêt communale de Font-Romeu - Odeillo - Via. Il s'agit d'un sentier jalonné d'oeuvres sculpturales réalisées par des artistes régionaux. C'est un espace, avant tout culturel, propice à la méditation, intemporel, où nature et art contemporain se rencontrent pour le plus grand plaisir des promeneurs. Des bancs, judicieusement placés sur le circuit, invitent au repos et à la méditation. Certaines oeuvres peuvent être momentanément absentes du circuit pour cause de réfection.
Le four solaire d'Odeillo - © Bernard Frankel - CD66
Connaissance
Four solaire d'Odeillo
Impossible de le manquer, c’est le plus grand four solaire construit au monde. Ce joyau technologique avec son miroir concave de 40 m de haut et 54 de large est constitué de 63 héliostats (miroirs orientables). Par la concentration des rayons du soleil par des miroirs réfléchissants, le four libère une énergie équivalente à 10 000 soleils. Tout comme pour la centrale Thémis, le choix du lieu fut dicté par les conditions climatiques exceptionnelles : pureté de l’atmosphère et 300 jours de soleil par an. Mis en service en 1969, ce « laboratoire » du CNRS est un outil de travail unique pour les scientifiques du monde entier. Le four solaire ne se visite malheureusement pas, on se contentera de belles photos en extérieur pour apprécier ses dimensions titanesques.
L'église Sainte-Colombe de Vià - © Michel Castillo - CD66
Histoire
L'Eglise Sainte-Colombe de Vià
"Santa Coloma de Vià" est une église romane. Elle est mentionnée pour la première fois dans l'"Acte de Consécration de la Cathédrale de la Seu d'Urgell" au Xème siècle sous le nom d'Avizano.
L'édifice roman actuel date du XIIIème siècle. L'église abrite une statuette de Saint Vincent qui était dans la chapelle Saint-Vincent de Portoles, située dans la même commune près de la limite de Saillagouse, et dont il ne reste que des vestiges. Cette chapelle était une hostellerie située près de la "strata Ceretana", ancienne voie romaine traversant la Cerdagne et reliant la mer et la voie Domitienne à Llivia.
Le Train Jaune - © Michel Castillo - CD66
Petit patrimoine
Le Train Jaune
Le Train Jaune constitue l’un des joyaux du patrimoine départemental. Mis en service le 18 juillet 1910, le « canari », comme le surnomment affectueusement les gens du lieu, avait pour mission de relier la plaine du Roussillon au plateau cerdan et ainsi désenclaver les zones montagneuses du département. A une allure moyenne de 30 km/h et quelques pointes à 55km/h, le petit train lancé sur ce chemin de fer acrobatique relie Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol-Enveitg sur 63 km, et culmine à 1592 m d’altitude au niveau de la gare de Bolquère-Eyne. En raison d’une géographie tourmentée et difficilement maîtrisable en haute vallée de la Têt, les concepteurs de la ligne ont dû déployer des trésors d’ingéniosité pour mener à bien ce chantier de tous les défis. Un tracé sinueux, des pentes à 60 %... Pas moins de 650 ouvrages d’art ponctuent la ligne, dont 19 tunnels, le pont Séjourné et le célèbre pont Gisclard. Véritable fierté catalane, le Train Jaune transporte aujourd’hui plus de 400 000 passagers par an et circule sur la plus haute ligne ferroviaire sans crémaillère de France !
Dolmen de Lo Pou - © CC Pyrénées Catalanes
Archéologie
Dolmen de Lo Pou
Fouillé dans les années 1980, ce petit coffre mégalithique (2000 ans av. J.-C.), sans dalle de couverture, a été utilisé à deux reprises. Remarquez le fond, des dalles horizontales dans lesquelles des ossements humains calcinés furent retrouvés.

Description

Au départ de la petite bourgade frontalière de Bourg-Madame, la première étape du tour de Cerdagne commence par visiter la capitale Cerdane, en terre espagnole, Puigcerdà. Après avoir arpenté les champs de blé, elle s’élève sur les contreforts du massif du Carlit à la découverte des hameaux du « recoin » et de la chapelle Belloc, formidable point de vue, avant de rejoindre Dorres et ses bains chauds. La seconde étape parcourt longuement la soulane cerdane, à la rencontre de son passé agricole et de son présent touristique, solaire et climatique. Elle permet aussi de visiter de nombreuses bourgades. Entre coteaux gorgés de soleil et belle forêt de pins à crochets, c’est un musée sans mur de la Cerdagne actuelle qui s’offre à votre découverte. La troisième étape, sera une longue mais bucolique et paisible balade au milieu des vastes prairies de la partie orientale de la Cerdagne, à la recherche du train Jaune, des auberges gourmandes et des vestiges archéologiques. Enfin, la quatrième et dernière étape, plus courte, vous permettra de prendre le temps d’apprécier et de contempler le chemin parcouru lors de ce merveilleux périple au cœur de la Cerdagne. Il ne vous restera plus qu’à profiter d’un apéro-tapas bien mérité sur la place centrale de Puigcerdà la bonne vivante.

Départ : Bourg-Madame
Arrivée : Bourg-Madame
Communes traversées : Bourg-Madame, Enveitg, Latour-de-Carol, Dorres, Ur, Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes, Targassonne, Llívia, Egat, Font-Romeu-Odeillo-Via, Bolquère, La Cabanasse, Eyne, Llo, Saillagouse, Err, Sainte-Léocadie, Nahuja, Osseja et Palau-de-Cerdagne

Météo

Profil altimétrique

Recommandations

Départ possible depuis la gare internationale d'Enveitg: en sortant de la gare prendre à droite l'avenue principale sur 250 m pour rejoindre l'itinéraire. Voir la rubrique "Transport" pour les différentes solutions de transport en commun.

Transport

Retrouvez tous les transports en commun liO, dont le Train Jaune, sur www.laregion.fr
Réservez votre train de nuit au départ de Paris et à destination de Latour-de-Carol sur www.oui.sncf
Sinon, pensez au covoiturage !